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Qui était Vincent Badie ?

Par MARIE HADERER, publié le samedi 18 mars 2023 16:55 - Mis à jour le samedi 18 mars 2023 16:55

Vincent Badie, né le 16 juillet 1902 à Béziers (Hérault) et décédé le 8 septembre 1989 à Montpellier, est un homme politique et résistant français.

Il fut maire de Paulhan et député radical de l'Hérault avant et après la Seconde Guerre mondiale et fut par deux fois, mais brièvement, ministre des Anciens combattants (d'octobre 1955 à février 1956 puis de mai à juin 1958).

Boursier, il fait de brillantes études qui le conduisent à un doctorat en droit. Avocat au barreau de Montpellier, il est élu engagé dès sa jeunesse au sein du Parti radical et entame dans les années 1930 une carrière politique d'abord locale.

Conseiller général de l'Hérault en 1931, dans un des cantons de Montpellier, il est élu député en 1936 dans la circonscription de Lodève.

Réélu conseiller général en 1937, il se présente à la faveur d'une partielle l'année suivante dans le canton de Gignac, où il est élu, puis devient la même année maire de Paulhan.

Opposé à tout défaitisme, il fait partie des 80 parlementaires qui votent contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, le 10 juillet 1940. Lors de cette séance, il tente de proposer une motion s'opposant à la disparition du régime républicain. Il s'exclame en quittant la salle avec les 80 opposants à Pétain : « Vive la République quand même ! ». Suspendu de ses fonctions de maire de Paulhan, il entre dans la Résistance, notamment au sein du Front national, et est arrêté et déporté à Dachau. De retour en France il est délégué à l'Assemblée consultative provisoire au titre des prisonniers et déportés (juin-août 1945).

Élu député dès le 21 octobre 1945, il est réélu à toutes les élections jusqu'à la fin de la Quatrième république. Il y est un défenseur acharné de la cause des anciens combattants, ce qui lui vaut d'être nommé ministre des Anciens combattants et Victimes de guerre du second gouvernement Edgar Faure d'octobre 1955 à février 1956.

Il est à deux reprises président du groupe radical de l'Assemblée nationale, entre juillet et octobre 1955, puis de janvier 1957 à sa nomination comme ministre, avec le même portefeuille que précédemment, dans le très éphémère gouvernement de Pierre Pflimlin. Mais ce second groupe radical-socialiste ne rassemble que 14 députés opposés à la ligne de Pierre Mendès-France et qui, comme Badie, soutiennent la politique algérienne de Guy Mollet.

Opposé au retour de De Gaulle, il est, lors des élections législatives de 1958, battu par Paul Coste-Floret. Il n'aura plus par la suite que des mandats locaux : celui de conseiller général, jusqu'en 1964, et celui de maire de Paulhan, jusqu'en 1971.

En 1967, cependant, il se rapproche des positions gaullistes en approuvant la politique extérieure du président de la République.
Candidat UDR dans la Cinquième circonscription des Alpes-Maritimes, il obtient près de 30 %, et n'est pas élu.

Il meurt à Montpellier à l'âge de 87 ans le 8 septembre 1989 et est inhumé au cimetière Saint-Étienne de Montpellier, section F, division 8.

source : Wikipedia